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cloé chez les indiens
10 février 2008

un week end qui "change de la monotonie de Madurai"

Dimanche soir, je rentre de week-end à Kodaikanal, une station d'altitude à 120km de Madurai ( 4h de bus, oui, ça fait du 30km/h...)

Paysages magnifiques, forêts d'eucalyptus et de pins ,de l'herbe, des fleurs, des chutes d'eau, des gens plus relax que dans la plaine et... de la fraîcheur! Ça fait tellement de bien à côté de Madurai où il a recommencé depuis 1 semaine à faire bien bien chaud ( il est 9h du soir et j'ai trop chaud en T-shirt sous le ventilo)   

Ça fait du bien aussi de faire un peu de sport, hier ballade de 18km! J'en encore les mollets qui tirent.

J'ai trouvé une sorte d'auberge de jeunesse qui propose des lits en dortoirs à prix imbattables: 150 roupies la nuits! ( moins de 3 euros) et avec une vue magnifique sur la montagne au saut du lit!

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Bon bien sûr c'est confort minimum, faut prévoir ses draps, sa lampe de poche, pas franchement d'intimité et pour la toilette on a le droit d'aller chercher un seau d'eau chaude à la cuisine, le matin seulement, mais bon ça c'est rien du tout. Le truc pas prévu au programme c'est que la nuit de mon arrivée il y a eu un énorme orage, que le toit était pas très étanche et que j'ai été réveillée à 1h du mat' par la pluie qui me tombait dessus... J'ai réussis à trouver un autre lit sans réveiller tout le monde et finis ma nuit en grelottant sous mes couvertures mouillées ( fait pas chaud la nuit à 2000m d'altitude) J'ai finalement réussis après un long pour-parler à me faire rembourser la nuit ( plus pour le principe que pour l'argent) et à obtenir du bois pour le soir! Et ça c'était vraiment cool car après avoir passé un bon moment à allumer un feu avec du bois mouillé dans une cheminée mal faite, on a eu une bonne soirée au coin du feu avec mes camarades de chambrée ( majorité de japonais, va savoir pourquoi) Je me sentais bien loin de Madurai et de l'inde du Sud, je me serais plus crue dans un refuge dans le Pyrénées au mois d'octobre où dans l'himalaya (alors que je n'y suis jamais allée)

J'y passerais bien mes week-end, dans ce petit Himalaya à 4h de chez moi, si ce n'est que le bus est vraiment nul. En fait c'est un bus "de ville" et non un bus de longue distance et il est bondé ( 50 personnes assises, 70 debouts) J'avais la chance d'être assises mais sans un centimètre de liberté pour mes jambes ou mes bras et mon sac sur les genoux. J'avais aussi la chance d'avoir le côté fenêtre mais ma voisine a été malade. Après même pas 1/2 heure après avoir quitté Kodaikanal je l'ai vue pâlir ( enfin, difficile à dire pour une indienne du sud, disons pas avoir l'air bien) et j'ai eu le temps de jeter mon sac qui interdisait l'accès à la fenêtre au type devant et me planquer contre le dossier avant qu'elle ne vomisse par la fenêtre. Au début j'ai eu peur qu'elle me vomisse dessus ( le virages sont serrés) et après ça m'a fait rire car elle a vomi sur une voiture qui nous doublait. Le chauffeur de ladite voiture était pas content mais ça lui apprendra à doubler dans les virages de montagne. On a dons réussi à échanger de places à force de contorsions et heureusement car elle a encore vomit 2 fois, sûrement son riz au sambar du midi et ses idly du petit dèj. J'en ai déduit que la cuisine du Sud est pas digeste, car les indiens vomissent très souvent dans le bus alors que les virages sont pas si terribles que ça et que moi qui ai limite le mal des transports ça l'a toujours fait. 

Enfin, je suis arrivée à la maison avec mes chocolats pas trop fondus, c'est la spécialité de Kodaikanal ( un des seuls endroits de l'inde du Sud où sa fond pas à la sortie du frigo), j'en ai donc rapporté pour mes collègues, mes élèves et la voisine qui garde mon chat pendant mes week-ends d'absence.

J'ai même trouvé un cadeau pour Léa fait par des femmes battues, violées ou handicapées mentales ( ou les 3 à la fois, non pas d'humour là dessus), autrement dit de l'artisanat de réinsertion. Faut faire un geste quand on est considérée par ses élèves et ses collègues comme féministe ( je me suis jamais sentie féministe en France mais en Inde c'est assez facile), facile à faire quand c'est une marionnette ( ahahah)IMG_3935      

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Commentaires
G
Chère Cloé,<br /> Vous ne me connaissez pas. Nous sommes des amis de vos grands-parents de Luçon depuis une quarantaine d'années. En 64-66 j'étais en poste à Madras, puis à Pondy (Alliance à Madras et Collège de Pondichéry). Nous avons passé quelques jours à Kodaikanal. Je me souviens que nous y avions acheté pour nos garçons d'étroites écharpes de laine de différentes couleurs. On s'y chauffait au feu de bois d'eucalyptus, si parfumé, peut-être est celui que vous avez dû utiliser - humide -, vous aussi. Nous avions, lors de vacances précédentes, apprécié les charmes de Kotagiri, plus au nord, près d'Ootacamoud. C'est un soulagement quand on vit dans la chaleur d'étuve de la plaine. Un périple nous a fait connaître le Kerala, le cap Comorin, Madura, mais trop rapidement. Avec un ami, j'ai visité le Nord du pays, et de là Katmandou. <br /> Ce que vous écrivez est très intéressant. L'Inde que vous connaissez a sans doute changé depuis notre séjour, mais pas au point que je ne reconnaisse le marché de Pondichéry, et que ce que vous dîtes des transports en commun ne me rappelle nos propres expériences, bien que nous ayons eu la chance d'avoir une 2 cv.<br /> Nous sommes heureux de savoir que vous augmentez le nombre de vos relations. Votre grand-mère, hier, nous a donné des détails que je retrouve en vous lisant. Je me doutais que vos "montagnes", c'était Kodaikanal. Votre grand-mère vous imaginait prises aux lianes, exposée à la rencontre des fauves. Je l'ai rassurée. <br /> (J'avais consulté une première fois votre blog en novembre, et vous avais envoyé un petit mail, mais qui n'a pas dû vous parvenir, en raison d'une fausse manoeuvre. J'espère que vous verrez celui-ci).<br /> Proust mérite d'être fréquenté, vous pourrez vous satisfaire là-dessus à votre retour. Lautréamont a un style étonnant, où l'auteur de L'Amour fou a pu puiser.<br /> Nous vous souhaitons de poursuivre de la meilleure façon possible votre temps de mission, entre la faculté, vos cours, vos lectures, les mondanités du cru, et vos escapades rafraîchissantes.<br /> Comme il est accessible, je me permettrai de revenir régulièrement à votre blog et à votre carnet de photos, superbes.<br /> Nos bonnes amitiés, Cloé.<br /> Georges Guérin
cloé chez les indiens
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